Destins glorieux, Destins tragiques
En cette fin du 18eme siècle, la colère montait au sein de la noblesse oubliée de Province, cette même colère sortait des ventres affamés de nos paysans, la France voyait son peuple s’entretuer et ses tètes, chéries par les uns, haies par les autres tomber dans des paniers d’osier, ou brandies telles des trophées par les bras vengeurs d’un peuple révolté. Tandis que d’une île, de beauté qualifiée, un jeune notable s’embarquait pour une Impériale aventure, sur une autre île de la même mer, la famille VANTINI embrassait la cause de cette noblesse révoltée. Paul Joseph, ce fils de Ferdinand Marie aurait pu couler des jours heureux avec Marie Aimable MAZARRI, seconde du nom, élever tranquillement son fils Ange Marie qui vit le jour trois jours avant le Noël de 1775, profiter des dimanches ensoleillés de cette île bercée par les flots bleus de la méditerranée en compagnie de son cousin(1) Paul. Ange Marie aurait pu jouer comme tous les enfants du monde avec son cousin
Vincent Paul(2), à peu près du même age que lui. Mais non, les
passe-temps de la jeunesse ne leur convenaient assurément pas ! Etait-ce
une soif de prestige, un rôle à tenir? Alors que Vincent Paul militait avec
ferveur pour la cause révolutionnaire, voyant se lever de nombreux ennemis sur
son île même, Ange Marie choisissait d’épouser la carrière militaire
carrière qui fait penser à une certaine ardeur, Sous-Lieutenant à l’age de
22 ans, à la 16eme demi-brigade, il se voyait promu Lieutenant l’année
suivante, Capitaine-Adjudant Major dès l ‘an VII, et enfin Capitaine en
1803 au Bataillon Franc, puis au Bataillon des tirailleurs corses et pour finir
au 11eme régiment d’infanterie. Nommé chef de bataillon en 1815 au QG de
Paris, délégué à l’état-major de Davout, on lui confia la ville d’Angers
dont il fut le commandant militaire jusqu’au 12/12/1816. Entre-temps il avait
demandé et obtenu la nationalité française le 4 juin de la même année.
Malgré toute cette activité il prit quand même le temps de retourner sur son
île y épouser Brigitte PAGNI le 26/07/1799 et lui faire un fils, Vincent
Virginio Julio qui vit le jour le 24/10/1806. Pour le récompenser l’Empereur
lui décerna la Légion d’Honneur en 1815. (3) Pendant ce temps Vincent Paul n’était pas rester inactif, Chambellan de l’Ile, et ayant épousé Anne Françoise FINETTI, il lui donna trois enfants, Henriette en 1797, qui par la suite convola en justes noces avec le Major PATRIACHI, commandant militaire de la place de Sienne, Zénon Ruffino Gio Baptista le 18/10/1797, peut-être son jumeau ? Et Guiseppe Marie en avril 1805. Le couple logea Madame Mère, au 12, via Ferrandini, ce qui lui valut la fonction de Procureur Impérial. Il fut le parrain de Vincent Virginio Julio. Tels père, tels fils dit-on, et ceux ci ne firent point mentir cet adage… Vincent Virginio Julio, enrôlé volontaire au 14eme régiment de ligne le 12
octobre 1824, il en était Capitaine des grenadiers en 1845, nommé chef de
Bataillon au premier régiment d’infanterie légère en 1853, devenu français
en 1833, il obtint la Légion d’Honneur en 1839. Zénon Ruffino Gio Battista, dès l’age de 14 ans, Page de la Grande
Duchesse de Toscane, Elisa, il était Sous-Lieutenant à 17, puis Lieutenant la
même année, officier d’ordonnance de Napoléon 1er, devenu
Lieutenant au 2eme chevau-légers en 1815, il est rayé des contrôles en août
de la même année. Guiseppe Marie.. Mythe ou légende ? Quelle est la réalité ? Enlevé à l’age de 6 ans par les barbaresques au cours d’une traversée
vers Piombino pour la rentrée des classes, ont le retrouve esclave du Bey d’Alger,
esclavage bienveillant jusqu’au jour ou relation trop poussée avec la fille
du Bey, il se trouve contraint de prendre la fuite. Et les petits enfants, de la même graine? Marie Justine, épousa un comptable, Michel RAFFARA, le 7 novembre 1871 à Paris, elle décéda à Enghien-les-Bains en 1919. La tradition était-elle rompu, assurément, mais était ce un changement de niveau social ? Il subsiste un doute, si Michel était fils d’un gardien de prison, il était aussi neveu de 2 chefs de musique, dont l’un décoré de la Légion d’Honneur, composa une œuvre, qu’il interpréta devant l’Impératrice Eugénie. Aimable Marie fut plus classique, elle se maria le 12/11/1889 avec le Colonel CANCE, commandant militaire de l’Elysée. Quant à Ernest Jules, le temps ne lui fut pas donné de suivre les pas de ses prédécesseurs, il tomba face à l’ennemi le 4 août 1870 à Wissembourg, en tant que Sergent-Major au 74eme régiment d’infanterie. A cette date on ignore encore tout des ‘petites Anglaises’ Gérard Hilbert le 11/01/02
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Gérard
Hilbert
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